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Narbonne Volley - Michel Mandrou : "Le minimum, c'est de jouer à huis clos"

Comment vous sentez-vous après cette grave fin de soirée ?

On essaye de gérer un peu tout. Hier soir, on est allé faire constater les blessures à l'hôpital pour, derrière, aller porter plainte au commissariat. À ce moment-là, ils ne pouvaient pas nous recevoir. Donc ils y sont actuellement. On a préparé et fait des rapports, on a également fait remonter les informations à la Ligue. Une commission exceptionnelle va se réunir aujourd'hui pour décider de la suite. Pour l'instant, voilà où nous en sommes.

Hier tous les joueurs étaient très choqués. Comment se sent le groupe ce matin ?

Je ne les ai pas encore vus. Mais les informations que j'ai eues, c'est qu'ils sont dans le même état qu'hier. Beaucoup n'ont pas très bien dormi et dans ces conditions, ils ne veulent pas jouer la rencontre de samedi. La plupart ne comprennent pas comment il a pu se passer quelque chose comme ça. À la limite, un hurluberlu qui arrive et qui fout le bordel, c'est difficilement compréhensible, mais tu peux te dire il y a des cabourds partout. En revanche, un mec de la sécurité ce n'est pas possible. C'est inimaginable. Et puis surtout pour rien. Encore, il y aurait eu une situation qui dégénère complètement avec un problème particulier. Mais là, vraiment il n’y avait rien. Entre les VIP sur le balcon et les joueurs en bas, il n'y avait aucun risque de bagarre. Et puis, le service de sécurité ce n'était pas celui d'une entreprise.

En tant que manager du Narbonne Volley, comment voyez-vous les choses pour la rencontre prévue demain ?

Narbonne Volley - Michel Mandrou :

Pour moi, le minimum c'est de jouer à huis clos. Sinon la moindre étincelle va créer un énorme souci. Je ne sais pas ce qu'il peut se passer en public, le message que vont faire passer les Sétois. Il peut y avoir un public encore plus hostile, est-ce qu'ils vont mettre le même service de sécurité, on peut se poser la question. La prise de risque est énorme, si le match se joue en situation normale.

"Ils ont l'obligation de prendre une décision aujourd'hui"

Est-ce que la Ligue nationale de volley-ball a l'obligation de prendre une décision très rapidement ?

D'après moi, ils ont l'obligation de prendre une décision aujourd'hui. Demain ou encore après, ce sera trop tard. Heureusement qu'il y avait un superviseur qui va pouvoir dire ce qu'il s'est passé. Avec ce rapport, plus celui des arbitres, la LNV doit prendre une décision rapide. Les choses sont quand même assez claires, tout le monde a vu la même action. Donc il faut décider de la sanction, c'est tout. L'analyse sera vite faite. Après quelle décision sera prise ? Quoi ? Comment ? Il y a quand même déjà eu des soucis dans cette salle à Sète, ce n'est pas la première fois. Des joueurs ont été plaqués au sol, fin je sais qu'il y a eu de longues histoires et nous, on a quand même deux joueurs qui sont touchés physiquement. Allan Verissimo a une entorse au doigt et en tant que réceptionneur ça pose problème, Rafael Araujo a le tibia tout enflé. Donc on n'est pas indemne du tout, même si ça ne les empêche pas de jouer.

Le traumatisme moral reste important ...

Le pire ça reste ce traumatisme-là, de la stupeur vécue. On est tous resté sur le cul. Je n'ai pas assisté à la totalité comme j'étais loin, mais d'après toutes les explications que j'ai eues. Les joueurs ont eu un moment d'incompréhension total, avant de comprendre que ce qu'ils avaient vu était vraiment réel.

Est-ce Sète peut perdresur tapis vert ?

C'est vrai que c'est la première fois que je vois ce genre de choses. Je ne connais pas les pouvoirs de la commission. Est-ce qu'ils peuvent donner match perdu sur le match qu'il vient de se passer ou le prochain ? J'avoue que je ne saurais pas dire. Maintenant, on doit attendre la sanction.