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Brice Dulin : «La rivalité entre La Rochelle et Bordeaux amène un peu de piment»

Vous êtes invaincus cette semaine en Champions Cup et vous venez de battre l'UBB en Top 14. Comment abordez-vous ce huitième de finale aller de Coupe d'Europe contre ces mêmes Girondins ?
Brice Dulin : Se voir trop beaux, ce serait une belle erreur. On sait que les deux rencontres vont s'enchaîner, la première à l'extérieur. Sur notre tableau de marche, le plus important, c'est de faire une partie constante comme on a pu le ,faire sur les deux dernières rencontres. Il faut continuer notre progression et éviter de se relâcher parce que le travail que l'on effectue depuis quelque temps paye. Les efforts se ressentent sur le terrain.

La semaine dernière contre l'UBB, il y avait déjà une ambiance de phase finale...
Les stades sont de nouveau pleins. La proximité des deux villes a fait qu'il y avait pas mal de Rochelais dans les tribunes. C'est une belle affiche pour nous sur le terrain, mais aussi pour le public. Tout était réuni pour qu'il y ait de l'ambiance. Ça a été le cas. Le match a été accroché, très engagé. On s'en est bien sorti mais ça a été difficile de ressortir vainqueur, malgré le vent d'avoir le vent en deuxième mi-temps. La performance collective a été bonne.

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Quel regard optez-vous sur la rivalité entre La Rochelle et Bordeaux ?
C'est lié à la proximité des deux villes. Il faut que ça monte, ça amène un peu de piment à cette rencontre. On est proches au classement. Là, en plus, on se rencontre en phase finale de Champions Cup. C’est monté un petit peu mais, pour moi, c'est surtout un beau match. Il y a peu de route sur ces trois matches, c'est bien pour les deux équipes. On se connaît tous, que ce soit les joueurs français ou étrangers.

Brice Dulin : «La rivalité entre La Rochelle et Bordeaux amène un peu de piment»

Il va falloir aussi que l'on soit conscient de l'enjeu de cette première rencontre. Il ne faudra pas surjouer et se laisser prendre pas les conditions et le public

La Coupe d'Europe est plus propice au jeu. Vous attendez-vous à un match cadenassé ou plus enlevé ?
Tout va dépendre des conditions. Dire que c'est plus fermé quand les clubs français s'affrontent, c'est une idée qu'on se fait. Sur les rencontres franco-françaises que j'ai jouées en Coupe d'Europe, ça a été des beaux matches, il y a eu des essais. Mais on s'adapte aux conditions et à la défense de l'adversaire. On se connaît d'autant plus qu'on se rencontre en championnat. Là, on se rencontre trois fois d'affilée. Tout est étudié maintenant. Cela va dépendre des conditions météo...


Là, il va y avoir du vent et de la pluie, ce n'est pas idéal pour un arrière...
(Sourire) On a basculé d'une semaine à 15 degrés à ça... Il va falloir s'adapter et le plus important ce sera d'être constant pendant 80 minutes. Il va falloir les contenir, ils ont été piqués. On va être très bien reçus ce week-end. (...) Il va falloir aussi que l'on soit conscient de l'enjeu de cette première rencontre. Il ne faudra pas surjouer et se laisser prendre pas les conditions et le public. Rester dans notre bulle pour évoluer tranquillement. (...) Il faut être conscient que Bordeaux possède un gros rideau défensif. Cela va être avant tout un combat tactique.

Avoir l'opportunité de s'entraîner avec l'équipe de France, même si on préfère être sur le terrain, c'est un bonus. J'ai assez d'expérience pour rester connecté et ne pas me laisser endormi par ces allers-retours

Vous vous êtes illustré plusieurs fois balle en main contre l'UBB la semaine dernière...
Les sensations sont bonnes. Tout le monde est en mouvement autour du porteur du ballon et propose des solutions, cela ouvre des portes. Quand il y a un petit trou, c'est rare mais il faut le prendre. Les équipes adverses nous connaissent, mais il reste toujours cette petite part d'inattendu. Mais il ne faut pas oublier que notre défense nous permet d'avoir des ballons de récupération et de nous exprimer.

Ronan O'Gara a récemment dit que vous étiez en souffrance de devoir faire les allers-retours entre Marcoussis et La Rochelle sans jouer....
En souffrance, non. Après c'est frustrant parce qu'on a l'impression de ne pas avoir sa place. On perd un peu le rythme des matches. Mais en souffrance, non. Avoir l'opportunité de s'entraîner avec l'équipe de France, même si on préfère être sur le terrain, c'est un bonus. J'ai assez d'expérience pour rester connecté et ne pas me laisser endormi par ces allers-retours. On veut tous être sur le terrain, notamment en sélection. L'entonnoir se referme encore plus qu'en club parce que très peu de joueurs peuvent jouer. Le but c'est de rester constant sur les performances pour saisir les opportunités quand elle se présente.