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L'ancien sous-préfet de Mortagne-au-Perche crie son amour pour le Perche

À Réveillon (Orne), l'ancien sous-préfet Olivier Bitz a retrouvé son havre de paix dans le Perche. Aujourd'hui il est à la direction des moyens nationaux de la Protection civile.

Par Vincent GuerrierPublié leLe PercheVoir mon actu

Bien installé dans le canapé de sa maison àRéveillon (Orne),Olivier Bitzrespire un peu mieux. « J’aspire à me poser quelques temps », sourit celui qui a été sous-préfet de l’arrondissement deMortagne-au-Perche(Orne)pendant deux ans.

Depuis son passage, il faut dire que cet ancien directeur d’établissement pénitentiaire n’a pas chômé, enchainant un poste de Sous-Préfet dans le Var suivi d’une mission spéciale en Nouvelle-Calédonie. Tout récemment, il vient d’êtrenommé à la sous-direction des moyens nationaux de la Sécurité civile.

Une sous-direction où il va coordonner les groupements de moyens aériens, le déminage, et les moyens nationaux terrestres.

« Coup de foudre »

Mais cette fois-ci, finit les déménagements tous les ans, Olivier Bitz va assurer ce nouveau poste à responsabilité depuis sa maison de Réveillon.

« Bien sûr, je devrais quand même faire quelques allers-retours à Paris, mais avec le télétravail, on fait beaucoup de choses. »

Vivre dans le Perche, ce n’était pas spécialement prévu. Après avoir été élu à la mairie de Strasbourg, notamment en charge d’un grand projet de réfection des bains municipaux pour en faire une maison sport-santé, Olivier Bitz arrive dans le Perche avec sa petite famille.

« En quelques semaines, j’ai eu un véritable coup de foudre. »

L'ancien sous-préfet de Mortagne-au-Perche crie son amour pour le Perche

Les collines, l’environnement protégé, le calme et surtout « la grande fiabilité des acteurs locaux » le poussent à acheter une maison avec cette petite idée en tête : « c’est ici que l’on va vivre. Pas en tant que résident secondaire, mais bien en résidence principale. » Quatre ans plus tard, il aura réussi son pari. Sa fille est scolarisée à Mortagne-au-Perche et sa femme travaille dans le milieu hospitalier local. De quoi vivre un peu plus sereinement, avec le chien Pepito, que ces dernières années agitées.

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Gestion de crise

En effet au cours de sa carrière d’élu et dans le corps préfectoral, Olivier Bitz a toujours eu l’étiquette de « l’homme qui règle les problèmes ». Il est d’ailleurs toujours appelé par des élus du coin pour conseiller ou aiguiller. Alors quand éclate l’accident de Lubrizol près de Rouen, il est appelé en renfort pour faire partie de la cellule de crise. L’expérience va durer deux mois, mais sera déterminante.

En effet, quelques mois plus tard, le ministère de l’Intérieur se cherche en urgence un Sous-Préfet du côté de Brignoles, dans le Var. Olivier Bitz est appelé en premier.

« On m’a toujours dit que dans ce métier, quand on vous appelle pour servi l’État, vous ne pouvez pas refuser. »

Motivé mais déjà nostalgique du Perche, il passera donc deux ans à Brignoles. La pige ne sera pas de tout repos, avec une crise Covid a gérer, et un incendie qui va ravager 8 000 hectares et faire deux morts à l’été 2021. « Dans ces fonctions, on vit de l’intérieur des situations parfois tragiques », évoque sobrement l’ancien sous-préfet. Comme une suite logique, il est appelé une nouvelle fois en fin d’année 2021 pour faire partie de la commission de contrôle du scrutin de référendum entamé en Nouvelle-Calédonie.

Engagé dans la présidentielle

Déjà soutien d'Emmanuel Macron en 2017, Olivier Bitz est à nouveau engagé dans la campagne pour la réélection du Président. Avec Nicolas Bouché, qui pilote le comité de soutien dans l'Orne, il participe aux réunions et aux tractages sur les marchés. "La fonction de sous-préfet est d'incarner la neutralité. Mais désormais j'ai une certaine liberté pour exprimer mes opinions en politique." S'il se dit "très éloigné des clivages gauche/droite", il n'hésite pas à défendre le bilan du Président Macron sur le territoire: "le chômage a largement baissé, surtout chez les jeunes, il y a eu de grands investissements dans la formation professionnelle, il va y avoir des chantiers pour l'hôpital public à Alençon et à L'Aigle, et la réforme des retraites va assurer un plancher à de nombreux ornais qui auraient touché nettement moins." Surtout, en pleine guerre aux frontières de l'Europe, Olivier Bitz estime qu'il ne faut surtout pas toucher aux forces en présence. "On ne change pas le capitaine de l'équipe en plein match", résume-t-il.

Retour en politique ?

Que garde-t-il de ses fonctions à la sous-préfecture et de ses 221 manifestations, cérémonies et autres visites couvertes en moins de deux ans ?

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« Ma seule boussole a toujours été l’intérêt du territoire. Qu’importe que ce soit l’État ou les collectivités qui aident nos concitoyens, il faut bâtir des projets qui rendent les gens heureux. Voilà ce qui m’a toujours guidé. Et dans le Perche, ma connaissance du monde à la fois rural, mais aussi urbain m’a beaucoup aidé. »

À 46 ans, un passage plutôt réussi et une implantation locale, Olivier Bitz a tous les atouts pour postuler à un mandat local. Il sourit. « Bien sûr que j’ai envie de m’engager dans notre territoire un jour. Je ne sais pas encore si ce sera pas le biais d’une association, d’un mandat électif ou d’autre chose. Mais j’ai besoin de me sentir utile, alors il est évident que je m’engagerai. »

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