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Violences conjugales en récidive en Tarn-et-Garonne : le routier évite la case prison

l'essentiel Interpellé le 11 avril dernier à Nègrepelisse après des violences conjugales en récidive, un routier de 37 ans a toutefois bénéficié d’un contrôle judiciaire en l’attente de son procès en comparution immédiate. L'affaire sera jugée le 20 mai devant le tribunal correctionnel.

Escorté par trois gendarmes de la communauté de brigades (COB) de Nègrepelisse, un chauffeur routier de 37 ans, déféré ce mardi au palais de justice de Montauban pour de nouvelles violences conjugales commises le 11 février à Léojac, a évité de justesse de passer sa première nuit en prison.
Jugé en comparution immédiate dans la foulée, le trentenaire, qui a un casier judiciaire émaillé de 12 mentions principalement pour des délits routiers, a demandé, sur les conseils de son avocat, un renvoi pour préparer sa défense, comme le prévoit le code de procédure pénale.
Le tribunal n’a alors qu’à examiner s’il décide, dans l’attente du procès, de placer le prévenu en détention provisoire. Ce dernier, sans emploi et ayant un domicile commun avec la victime, le substitut Emmanuel Ferrand demande sans surprise le mandat de dépôt. « Il a déjà été condamné pour ces mêmes faits en février dernier à Châlons-en-Champagne, le risque de réitération est fort et ses garanties de représentations sont faibles », précise le magistrat du ministère public.

La femme battue plaide pour son mari

Des réquisitions qui sont toutefois contrariées par le témoignage de la victime venue s’exprimer à la barre du tribunal. « Mon mari a besoin de soins, d’une hospitalisation, clame-t-elle. C’est une personne qui n’est pas violente. Je n’ai rien à lui reprocher », poursuit-elle devant le président Emmanuel Abentin et ses deux juges – assesseurs médusés.
Quelques minutes auparavant, le président avait rappelé brièvement les faits, et les 3 jours d’ITT (incapacité totale de travail) décernés à la victime par le médecin légiste. « Vous l’avez attrapée par les cheveux et jetée sur le canapé, menacée de mort… Lors des constatations, il y avait des rougeurs, des contusions et des douleurs sur le nez ». L’avocate du mari violent ne manque pas de rappeler, de son côté, que son client a fait une tentative de suicide dans sa cellule lors de sa garde à vue. « Il travaillait la nuit et s’occupait des enfants le jour : il était épuisé », justifie Me Diane Payrou, demandant au tribunal de lui éviter la détention.
Après en avoir délibéré, le président la suit en plaçant le routier sous contrôle judiciaire avec l’obligation de soins, et un suivi des agents de l’AVIR 82 (association d’aide aux victimes et de réinsertion). Une expertise psychiatrique est également requise. Le procès est renvoyé au 20 mai.

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