1. Accueil
  2. rideau
  3. Nouvelle olympique Le rideau tombe sur les Jeux olympiques de Pékin

Nouvelle olympique Le rideau tombe sur les Jeux olympiques de Pékin

Merci à la Chine! Vous avez surmonté toutes les divisions entre pays. Et dans cette communauté olympique, nous sommes tous égaux, s'est exclamé le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, dans un message d'unité et de solidarité.

Cette expérience inoubliable a été rendue possible grâce à nos hôtes, le peuple chinois. J'annonce que ces 24es Jeux olympiques d'hiver sont officiellement terminés, a-t-il conclu sous les applaudissements du public.

Menée par la porte-drapeau et triple médaillée olympique Isabelle Weidemann, la délégation canadienne a effectué son entrée dans le stade national de Pékin, pour la cérémonie de clôture, devant une foule bien plus imposante qu'à l'ouverture des JO.

Isabelle Weidemann brandit le drapeau canadien durant la cérémonie de clôture des Jeux de Pékin.

Photo : Getty Images / James Chance

C'est complètement surréel, a indiqué la patineuse de vitesse sur longue piste avant sa marche dans le stade.

« On a eu vraiment beaucoup de plaisir dans les derniers jours. On est allés voir les autres compétitions en gang. Ça représente ce qu'on est comme groupe. »

— Une citation deCharles Hamelin, patineur de vitesse sur courte piste

C'est vraiment incroyable! Même avec les mesures sanitaires, ça nous a pas trop affectés. On est restés en groupe et on a profité du moment présent, a indiqué Steven Dubois, triple médaillé sur la glace chinoise.

Je suis vraiment content de vivre ça avec mes partenaires d'entraînement, a poursuivi Laurent Dubreuil, vice-champion à Pékin. C'est une semaine qui m'a prouvé ma force de caractère et qui m'a montré qu'on peut rebondir rapidement. Ce sont les meilleurs moments de ma carrière.

On nous avait avertis que ces Jeux seraient différents, mais tous les Jeux le sont. Tous les Jeux ont un esprit unique, c'est la beauté de cet événement, a mentionné Catriona Le May Doan, cheffe de mission d'Équipe Canada.

Les JO de Pékin vus par Catriona Le May Doan

Photo : Radio-Canada

Décompte final des performances canadiennes


Les tableaux

Fidèle à l'habitude des Jeux, Thomas Bach a été présenté à la foule, en compagnie du président chinois Xi Jinping, dans la tribune d'honneur.

Comme à la cérémonie d'ouverture, c'est le réalisateur chinois Zhang Yimou qui a signé la mise en scène de cette grande fête.

De jeunes enfants avec des lanternes

Photo : usa today sports / George Walker IV

D'abord, des dizaines d'enfants ont dansé avec lanternes à la main. Cette fête des lanternes, où la lumière est reine, a clos le cycle des festivités du Nouvel An chinois.

Des toboggans sur patins, guidés par de jeunes enfants, ont ensuite laissé place à un immense flocon illuminé, encore bien présent au cours de la cérémonie de clôture.

Nouvelle olympique Le rideau tombe sur les Jeux olympiques de Pékin

Le stade national de Pékin illuminé

Photo : Reuters / SUSANA VERA

Les athlètes ont par la suite envahi le centre duNid d'oiseaupour célébrer une dernière fois leurs exploits sportifs.

Comme la tradition olympique le veut, la cérémonie des médailles de l'épreuve reine en ski de fond a eu lieu dans le stade, devant une foule en liesse.

La délégation canadienne lors de la cérémonie de clôture

Photo : afp via getty images / SEBASTIEN BOZON

En raison des conditions météorologiques, la course de 50 km a été réduite à 30 km. La Norvégienne Therese Johaug a été couronnée chez les dames, tandis que le représentant du ROC Alexander Bolshunov a décroché la palme masculine.

Dans le tableau suivant, le réalisateur Zhang Yimou a mis en scène un message d'espoir, teinté d'une mélancolie marquée par la fin des Jeux.

Selon la tradition chinoise, lorsque des amis se séparent, celui qui part pour un autre lieu reçoit une branche de saule comme souvenir. Elles symbolisent la joie, l'espoir et le début d'une nouvelle vie.

Les branches de saule représentent l'espoir.

Photo : Reuters / KIM HONG-JI

Après l'hymne national grec, les villes de Milan et de Cortina d'Ampezzo, en Italie, ont officiellement reçu le relais.

Boycottage diplomatique et menace épidémiologique

En dépit de nuages noirs qui ont plané sur ses Jeux olympiques, la Chine peut s'enorgueillir d'un sans-faute dans l'organisation, malgré des circonstances difficiles et un enthousiasme quelque peu refroidi.

COVID-19 oblige, les sportifs, les organisateurs et les journalistes sont restés à l'écart de la population, dans une bulle sanitaire, et ont été soumis quotidiennement à des tests de dépistage.

Pékin est devenue la première ville du monde à recevoir à la fois des Jeux d'été et d'hiver.

Toutefois, la version 2022 n'a pas eu grand-chose de commun avec l'atmosphère de fête populaire qui avait accueilli l'édition 2008, perçue comme un symbole de l'émergence du pays sur la scène mondiale.

Les Jeux étaient cette fois boycottés diplomatiquement par plusieurs pays occidentaux, dont le Canada et les États-Unis, au nom de la défense des droits de la personne.

En décrochant l'organisation des Jeux de 2022, Pékin s'était notamment fixé comme objectif d'initier 300 millions de Chinois aux sports d'hiver. Si le pouvoir affirme avoir atteint ce but, les observateurs se montrent cependant plus mesurés.

À lire aussi :

Le regard tourné vers l'Italie

En 2026, les Jeux olympiques d'hiver reviendront en Italie, plus précisément à Milan et à Cortina d'Ampezzo, soit 20 ans après Turin, pour un rendez-vous étalé sur un territoire immense par souci de ne pas construire trop d'équipements.

Il y a encore pas mal d'inconnus sur la route des prochains JO, les premiers officiellement coorganisés par deux villes. Milan et Cortina d'Ampezzo ont été préférées, en 2019, au duo suédois formé de Stockholm et d'Are.

Après des destinations inédites en Russie (Sotchi) et en Asie (Pyeongchang et Pékin), les Jeux d'hiver renoueront avec le Vieux Continent, comme ceux d'été qu'organisera Paris en 2024. Ils retrouveront surtout des sites historiques en ski puisque l'Italie a déjà accueilli l'événement en 1956, déjà à Cortina d'Ampezzo, avant 2006 à Turin.

Le défi logistique n'en est pas moins grand, sachant que les deux villes hôtesses, situées dans deux régions différentes, la Lombardie et la Vénétie, sont éloignées de plus de 400 kilomètres par la route.

La volonté des organisateurs est clairement de profiter au maximum des infrastructures sportives existantes pour limiter les impacts économiques et environnementaux, des points sur lesquels les Jeux d'hiver sont particulièrement scrutés.

L'édition 2022 a de nouveau alimenté le débat, entre autres avec un recours massif à la neige artificielle et des installations spécialement développées pour le ski alpin dans une région semi-aride.

Une importante délégation italienne a fait le voyage en Chine afin d'étudierles thématiques centrales des transports, des stades et des équipements pour les athlètes, a expliqué le président du Comité olympique italien, Giovanni Malago.

Le choix italienest un modèle auquel on doit s'habituer, car c'est le modèle qui rend possible la durabilitédes Jeux d'hiver, a assuré vendredi à Pékin Vincenzo Novari, directeur général de Milan/Cortina 2026.